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Catherine Meyer, interprète-chorégraphe, professeur au CNR de Poitiers, a proposé un stage d’improvisation pour adultes et adolescents samedi 13 octobre et dimanche 14 octobre.
L’improvisation en danse
Le corps : source et ressource de tout acte poétique, premier capteur de sensations et perceptions du monde.
Ce qui peut être intime à sa source, devient, dans la représentation et la fiction que j’en fais, une création communicable, partageable. Le destinataire de l’improvisation est d’abord soi-même. Ce que l’on y met de soi peut et doit rester secret et il n’est pas question d’être compris, de plaire, de satisfaire, mais plutôt de rester au plus près du travail de création, de construction et de transformation.
La danse nous trouble, nous touche par la fusion qu’elle opère entre la création et l’auteur, indissociables physiquement. Le corps du danseur est le véhicule de la représentation, des personnages, des fictions qui se jouent. La présence du danseur est le support d’une illusion... C’est une illusion qui prend corps dans les émotions, les événements et les actions du danseur. Le spectateur vient voir ce que le danseur lui montre.
Pour aider à entrer en improvisation, on pourra se servir de « déclencheurs de création » c'est-à-dire d’outils pour se familiariser et aborder le processus créatif comme une consigne, un thème, un texte, une musique, un objet significatif tel un vêtement, une photo…Ils sont justes là pour exciter, inciter l’imagination, permettre des associations, réveiller des sensations, provoquer des échos, tisser des liens…
Le groupe, avec la dynamique qu’il engendre, va travailler ensemble à l’expression et à la mise en espace. Chaque membre sera le témoin et le spectateur des recherches et des prémisses de danse. Une seule obligation : s’autoriser à être libre dans sa création. S’attacher ensuite à faire évoluer sensiblement, ne rien figer : rester sensible à ce qui se passe et continuer à aller avec. Improviser, c’est avant tout s’impliquer comme danseur dans son « œuvre ».